Comparaison raisonnée GPSMap et smartphone

Pour la navigation sur un chemin de randonnée, comparée à il y a 10 ans nous avons un embarras de choix. De multiples applications sur smartphone ont fait leur niche depuis ce temps. Visorando, VisuGPX, SityTrails, AllTrails ne sont que les plus connus. Ces applications mobiles – parfois jumelées avec un site web – sont souvent participatives permettant au particulier d’utiliser des circuits déposés par d’autres : une sorte de réseau social autour de la randonnée. On peut tracer des pistes sur fond cartographique, visualiser des circuits, chercher des circuits selon la région etc.

viaduc du Trouvadou

Avant l’émergence de ces applications et sites, l’on utilisait des appareils portables dédiés de type GPS – similaire à ceux des voitures mais taillés pour l’usage sur le terrain avec des cartes pré-embarquées et des fonctions natives dans le logiciel de l’appareil. Le but de ce petit article est de faire une comparaison simple entre l’usage de smartphone versus un GPSmap de Garmin pour naviguer sur le terrain et trouver son chemin etc.

L’appareil GPS auquel je fais référence est le Garmin GPSMap 66 mais les observations tiennent aussi pour le 62 et le 64.

Comparaison GPSMap et smartphone


Un désamour général pour des appareils dédiés mono-fonction en faveur du smartphone polyvalent frappe le secteur (comme il y a quelques années les appareils photos de milieu de gamme). A ma connaissance le dernier GPSMap sorti par Garmin date de 2018. Pas de renouvellement de gamme = mort commerciale du segment ?

Dernier commentaire : Si vous ne voulez pas être géolocalisé par les géants du tech et donnez priorité la protection de votre vie privee, le GPSMap aura votre préférence.

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Mise à jour de la base de données des circuits de rando

Promenade à Châteauneuf

Distance de marche : 10 km ; Temps de marche : 3 hr

Sur un 1er novembre férié, quelle meilleure idée que de se promener dans le vignoble. Nous avons choisi le village de Châteauneuf-du-Pape. Ce village connu pour sa viticulture devrait également être mieux connu pour ses paysages et son patrimoine historique – d’abord le château lui même – dominant le village. Ce château construit à partir de 1317 a une histoire extrêmement mouvementée. Choyé par le Papes lors de leur présence en Avignon, le château a été vendu, abandonné, occupé par les huguenots (XVIe siècle) et les allemands (XXe siècle). Ce sont ces derniers qui, partant en 1944, ont fait exploser un dépôt de munitions laissant le château avec son aspect d’aujourd’hui (un grand mur debout face au sud et l’intérieur de donjon exposé côté nord.)

le côté éventré du donjon

Notre circuit part du parking de la place de la Renaissance à Châteauneuf (marché le vendredi) et circule à travers la ville pour arriver au château au sommet de la colline. Après avoir contourné le château on évolue en descendant à travers le vignoble pour arriver dans la plaine du Rhône. Là, après quelques kilomètres on arrive devant un autre château, celui de l’Hers. Ce château, que l’on pourrait qualifier de château vieux « du Pape » comporte un donjon de bonne facture et un mur de forteresse encore debout au sommet d’un rocher pile au bord du Rhône. Le château était sur une île au milieu du Rhône semble-t-il. Aujourd’hui sa position sur l’ile de l’Oiselet apparait etre bien collée sur la rive gauche du fleuve. Anecdote curieuse – le château était une enclave du Languedoc sur la rive gauche de Rhône au moyen âge mais maintenant est bien situé dans le département de Vaucluse. La propriété, privée aujourd’hui, servait autrefois à surveiller le passage du Rhône et collecter les droits de passage. (Comment se financer au moyen âge autrement ?)

Château de l’Hers


Après un coup d’œil par dessus la digue du Rhône – pas en crue ce jour – nous longeons longtemps la rive gauche du bras mineur du Rhone, passons devant d’anciens fours à chaux et bifurquons directement vers le village. Sur ce dernier passage il y de très beaux coups d’œil sur le village de Châteauneuf avec le Mont Ventoux en toile de fond.


Si vous aimez le vin, vous l’aimerez peut-être encore plus après avoir vu, sur ce circuit, les très beaux paysages de vignoble, les terres de calcaire blanc, les rangées de vigne enherbées, la floraison de la roquette sauvage entre les rangs et le tout sous le ciel bleu de Provence.

Balazuc et Viel Audon

Distance de marche : 7.5 km ; Temps de marche : 3h30

Balazuc est un village pittoresque situé sur une colline rocheuse surplombant la rive gauche de l’Ardèche, non loin d’Aubenas et à environ 100 km au nord de Nîmes.

Village de Balazuc
Village de Balazuc


Ce sentier part d’un parking situé à l’extrémité haute du village, à côté de la ” Tour Carré “. Nous déambulons dans les vieilles rues du village, en essayant de nous repérer, et nous tombons sur diverses curiosités, dont la reproduction d’un ancien sarcophage découvert près de Balazuc. (qui, comme la plupart des autres artefacts historiques de valeur, est entreposé dans un musée de grande ville quelque part). Nous nous dirigeons vers le (seul) pont sur l’Ardèche et le meilleur moyen de le trouver est de toujours choisir le chemin descendant. Le village est très calme en hiver et pittoresque sous la lumière hivernale. (à condition que le soleil brille). Le village est beaucoup plus animé en été.



Finalement, nous traversons le pont et tournons à gauche pour suivre un sentier le long de la rivière jusqu’au hameau autrefois silencieux du Viel Audon. Ce lieu, situé face à la rivière Ardèche et niché sous une falaise de bonne taille, n’est pas accessible par la route et, à un moment donné au cours du 19e ou au début du 20e siècle, ses derniers habitants sont partis vers d’autres lieux. Dans la seconde moitié du XXe siècle, le hameau a été ramené à la vie par des citoyens locaux dévoués qui ont créé une association visant à reconstruire le village. Depuis une quarantaine d’années, le village s’anime au printemps et en été grâce à des étudiants et des groupes de jeunes venus de toute l’Europe et d’ailleurs pour vivre et travailler sur des projets de restauration.


En cette journée d’hiver, nous avons vu quelques chèvres et peu de randonneurs.

Nous grimpons ensuite le sentier de la calade jusqu’au sommet du plateau et entamons une boucle de 4 à 5 km dans le sens des aiguilles d’une montre, qui nous ramène à nouveau sur les rives de l’Ardèche. Le paysage du plateau est un véritable chaos de buis, de chênes rouvres et de roches calcaires créées par l’érosion différentielle du calcaire dur et du calcaire tendre. Ce plateau s’étend, en fait, sur environ 50 km dans une orientation NE-SW. Il n’y a que des rochers et des arbres. La terre est en grande partie impropre à la culture, mais elle a été utilisée à diverses époques pour le pâturage du bétail. Quelques maisons sont éparpillées dans la végétation. Beaucoup d’entre elles doivent être “hors réseau” : pas d’eau ou d’électricité municipale, toilettes extérieures en sciure de bois, accès par une route étroite peu carrossable etc.


À mi-chemin sur le sentier du plateau, nous passons derrière la tour de guet circulaire. Cette tour se trouve sur la rive droite de l’Ardèche et servait autrefois à surveiller une des voies d’accès principale à Balazuc.

De retour au bord de la rivière, nous traversons le pont et montons dans le village par un autre chemin en admirant les vieilles maisons, les anciennes fortifications et l’église avec un clocher à peigne (sans cloche).


L’hiver est le meilleur moment pour la photographie, car la lumière crue offre un grand contraste et des contours nets. Ce jour-là, nous n’avons pas eu cette chance – quelques rayons de soleil, mais surtout un ciel terne et nuageux.

Pour ce circuit, des bâtons de marche et des chaussures de randonnée solides vous aideront à vaincre les gros rochers calcaires qui jonchent la majeure partie de l’itinéraire.