Les cabistous

cabistous, cimetière de La Vernarède
cabistous, cimetière de la Vernarède
Selon différentes références, le mot “cabistou” est un régionalisme utilisé en Ardèche et se référant à un appentis, un réduit ou un abri de jardin. Dans le bassin minier d’Alès, au 19ème et au 20ème siècles, sont venus beaucoup d’Ardéchois pour le travail dans les mines de charbon. S’implantant sur place, ils ont apporté leur parler régional.

Or dans l’environnement minier, la tôle était accessible et la pierre tombale était sans doute trop chère pour des familles modestes. Il en résulte que les cimetières (de La Vernarède et de Portes entre autres) contiennent un bon nombre d’abris en tôle couvrant les tombes et ces structures s’appellent les cabistous. Certains cabistous sont très décorés, et d’autres très simples.
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Les plans inclinés de Portes

information panel at les Pinèdes
diagramme schématique

Charbon, vallées minières, hommes d’affaires et ingénieurs

L’histoire des « plans inclinés » commence vers 1854. L’extraction du charbon était déjà en cours dans le bassin d’Alès et l’on trouvait du charbon dans plusieurs localités, y compris à La Vernarède – un village hors des grands axes et à l’ombre du château de Portes. Le village était au centre de l’activité d’extraction avec plusieurs gisements de charbon situés dans la vallée des Broussos, affluent de la Luech. Extraire le charbon de la terre est une chose, le sortir de la vallée en est une autre.
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Moulins du Vidourle

Distance de marche : 12.3 km ; Temps de marche : 04:00
weir at Villevieille river-mill
seuil au moulin de Villevieille

Dans cette région, tout le monde a entendu parler du fleuve côtier le Vidourle et de ses vidourlades – inondations dévastatrices. Le fleuve, par contre, est intéressant pour bien d’autres raisons que les inondations. Le fleuve prend sa source dans une vallée des Cévennes méridionales orientée au sud en amont de Saint-Hippolyte-du-Fort. Ici le fleuve est rejoint par de nombreux affluents et surtout alimenté de temps en temps par des orages violents. Quittant sa haute vallée à Saint-Hippolyte, le fleuve arrive sur un plateau karstic et disparait promptement sous terre laissant son lit souvent à sec. Dix kilomètres plus loin à Sauve, une fontaine surgit de la base du massif du Coutach. Cette fontaine déverse rapidement ses eux dans le lit du Vidourle et restitue ainsi les eaux du fleuve après une course mystérieuse en souterrain. Ensuite le fleuve se faufile entre prairies et collines vers Quissac et Sommières. Sur ce circuit, nous suivons le cours du fleuve au départ de Sommières vers le nord sur la rive droite et de retour au sud par la rive gauche. Plusieurs endroits attirent l’intérêt. Continuer la lecture de « Moulins du Vidourle »

Eschino d’Azé et la Cham des Bondons

Distance de marche : 16 km ; Temps de marche : 05:00

Sur le flanc sud-ouest de Mont Lozère, un plateau calcaire d’environ 10 km carrés connu sous le nom de la “Cham des Bondons” relie le socle granitique du Mont Lozère au plateau calcaire du Causse de Sauveterre plus à l’ouest. La Cham présente plusieurs points d’intérêt.

Paysage de la Cham des Bondons
Paysage de la Cham des Bondons
    • Le plateau est parsemé d’environ 150 menhirs, des monolithes de granite, la plus grande accumulation de ces pierres levées du sud de la France. Avec le temps, beaucoup de ces menhirs ont été couchés mais plusieurs sont encore debout (ou ont été remis debout). Les prédicateurs de la foi chrétienne n’aimaient pas trop ces symboles d’un autre temps et d’un paganisme soupçonné et les ont parfois couchés pour marquer la supériorité de leur foi. En outre, ces monolithes en granite n’ont pas pu être extraits de la Cham qui est en pierre calcaire. Ils ont été taillés ailleurs, sans doute sur le Mont Lozère à l’est, et transportés à la Cham. La raison d’être de cette densité de menhirs n’est pas connue. Symboles de culte préhistorique, balisages de chemins, qui sait… ? On ne sait pas pourquoi des peuples anciens auraient fait tous ces efforts. Cela reste un mystère tout en étant un héritage culturel de première importance.

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