Balazuc et Viel Audon

Distance de marche : 7.5 km ; Temps de marche : 3h30

Balazuc est un village pittoresque situé sur une colline rocheuse surplombant la rive gauche de l’Ardèche, non loin d’Aubenas et à environ 100 km au nord de Nîmes.

Village de Balazuc
Village de Balazuc


Ce sentier part d’un parking situé à l’extrémité haute du village, à côté de la ” Tour Carré “. Nous déambulons dans les vieilles rues du village, en essayant de nous repérer, et nous tombons sur diverses curiosités, dont la reproduction d’un ancien sarcophage découvert près de Balazuc. (qui, comme la plupart des autres artefacts historiques de valeur, est entreposé dans un musée de grande ville quelque part). Nous nous dirigeons vers le (seul) pont sur l’Ardèche et le meilleur moyen de le trouver est de toujours choisir le chemin descendant. Le village est très calme en hiver et pittoresque sous la lumière hivernale. (à condition que le soleil brille). Le village est beaucoup plus animé en été.



Finalement, nous traversons le pont et tournons à gauche pour suivre un sentier le long de la rivière jusqu’au hameau autrefois silencieux du Viel Audon. Ce lieu, situé face à la rivière Ardèche et niché sous une falaise de bonne taille, n’est pas accessible par la route et, à un moment donné au cours du 19e ou au début du 20e siècle, ses derniers habitants sont partis vers d’autres lieux. Dans la seconde moitié du XXe siècle, le hameau a été ramené à la vie par des citoyens locaux dévoués qui ont créé une association visant à reconstruire le village. Depuis une quarantaine d’années, le village s’anime au printemps et en été grâce à des étudiants et des groupes de jeunes venus de toute l’Europe et d’ailleurs pour vivre et travailler sur des projets de restauration.


En cette journée d’hiver, nous avons vu quelques chèvres et peu de randonneurs.

Nous grimpons ensuite le sentier de la calade jusqu’au sommet du plateau et entamons une boucle de 4 à 5 km dans le sens des aiguilles d’une montre, qui nous ramène à nouveau sur les rives de l’Ardèche. Le paysage du plateau est un véritable chaos de buis, de chênes rouvres et de roches calcaires créées par l’érosion différentielle du calcaire dur et du calcaire tendre. Ce plateau s’étend, en fait, sur environ 50 km dans une orientation NE-SW. Il n’y a que des rochers et des arbres. La terre est en grande partie impropre à la culture, mais elle a été utilisée à diverses époques pour le pâturage du bétail. Quelques maisons sont éparpillées dans la végétation. Beaucoup d’entre elles doivent être “hors réseau” : pas d’eau ou d’électricité municipale, toilettes extérieures en sciure de bois, accès par une route étroite peu carrossable etc.


À mi-chemin sur le sentier du plateau, nous passons derrière la tour de guet circulaire. Cette tour se trouve sur la rive droite de l’Ardèche et servait autrefois à surveiller une des voies d’accès principale à Balazuc.

De retour au bord de la rivière, nous traversons le pont et montons dans le village par un autre chemin en admirant les vieilles maisons, les anciennes fortifications et l’église avec un clocher à peigne (sans cloche).


L’hiver est le meilleur moment pour la photographie, car la lumière crue offre un grand contraste et des contours nets. Ce jour-là, nous n’avons pas eu cette chance – quelques rayons de soleil, mais surtout un ciel terne et nuageux.

Pour ce circuit, des bâtons de marche et des chaussures de randonnée solides vous aideront à vaincre les gros rochers calcaires qui jonchent la majeure partie de l’itinéraire.



Mises à jour de couches cartographiques

Sur la rubrique ‘Base de données’ il a pu avoir depuis quelques jours des couches de cartographie qui ne s’affichaient pas. J’ai un peu de difficulté à suivre l’évolution des géoservices IGN car l’organisation est en cours de bascule vers de nouveaux serveurs et de nouveaux méthodes de gestion des droits aux couches WTMS. Par exemple, actuellement une couche PLANIGN avec un nouveau rendu est diffuse en béta test sur un nouvel URL. Sinon les autres couches sont toujours diffusées sur les URLs classiques. Cependant l’accès aux couches nécessite l’usage de clés définissant les droits dont certaines sont publique et générique, mais d’autres sont spécifiques par application/site. Actuellement les cartes de randonnée classiques (identiques aux cartes papier 1:25000) montrant les pistes de randonnée sont diffusées sur clé spécifique alors que les autres couches utilisent des clés génériques.

Actuellement (2023-08-05) toutes les couches sont présentes.

La draille de Rouveyrac

Distance de marche : 10 km ; Temps de marche : 03:30

Mon premier passage sur ce sentier était en 2010. Le chemin était en bon état passant par quelques beaux points de vue et par un village de montagne pittoresque. Le départ, devant l’ancienne gare de Thoiras, maintenant convertie en restaurant, est assez facile à trouver. Contourner la gare, traverser les voies et monter par un chemin carrossable sur quelques centaines de mètres avant d’attaquer, à gauche, un chemin empierré en montant.

En 2022, ce chemin est en assez mauvais état mais les randonneurs du Gard sont habitués à ce genre de sentier. Le Gard c’est les cailloux partout – dit-on.

fin de randonnée, arrivée à la gare de Thoiras-la-Plaine

Au point le plus haut du chemin, après quelques kilomètres, les affaires se corsent. Panneaux de signalisation avertissant de ne pas cueillir des plantes : cela doit être vrai surtout pour les champignons, connus pour concentrer les polluants. Site pollué aux métaux lourds ! Ici on est à proximité de la Mine de la Vieille Montagne, abandonnée et grave source de pollution. La concession minière concernait 4 communes dont Thoiras, point de départ de ce circuit, et Saint-Félix de Pallières.

Dans cette mine, jusqu’en 1971 l’on faisait l’extraction de plomb, zinc, et argent. Après, le lieu a été abandonné sans effort de réhabilitation. Pendant des années, rien. Tout juste les enfants du village de St-Félix qui jouaient dans le crassier. Puis la compréhension des dangers de ce site commence à croître. Finalement en 2008 un rapport commandité par le ministère de l’environnement reconnaît une pollution importante en métaux lourds. A partir de 2010 une association (ADAMVM) se saisit du dossier.

Il y a eu depuis maintes rebondissements: études, travaux, enquêtes, procès.. Le propriétaire du site, Umicore, a été obligé d’installer une digue pour limiter le ruissellement du crassier vers le ruisseau Paleyrolle. Mais dans les Cévennes en automne il y a des “épisodes cévenoles” – des pluies diluviennes. – et une digue ne peut pas toujours arreter les debordements. Si vous y passez à côté du ruisseau, regardez la couleur bizarre des eaux du ruisseau – orange, rouge, rouille.

En 2016 une plainte a été déposée pour la mise en danger de la vie d’autrui et empoisonnement des eaux. En 2020 la justice a émis un avis de classement sans suite. Ce malgré que l’état avait déjà confirmé une pollution importante et obligé des travaux, malgré que des habitants vivant à proximité, testés, présentent une contamination significative des urines aux métaux lourds (cadmium, arsenic et plomb).

Certains habitants sont pris au piège car c’est impossible selon les secteurs de vendre sa maison et de déménager.…

le terre-plein de la mine en 2010

Le plus triste ? Le terre-plein de l’ancienne mine sert de campement pour des gens du voyage. En 2010, j’ai vu plein d’enfants. En 2022 un peu moins. Mais des personnes continuent de vivre sur place et, parait-il, faire des rave-parties de temps en temps.

Randonner dans les Cévennes : c’est presque toujours magnifique . Pas ici.

Mise à jour des cartes

Depuis le 1er février 2022, l’IGN, qui fournit des cartes de randonnée sur l’ensemble de la France en WMTS, a modifié son système d’accès aux cartes. Cela a pu occasionner l’indisponibilité de certaines cartes IGN sur ce site au cours des 9 derniers jours. A présent, le logiciel d’accès aux cartes a été mis à jour et tout devrait fonctionner normalement.