Le Parc National des Calanques

Distance de marche : 1er jour : 15.5 km ; 2ème jour : 12.9 km ; Temps de marche : 1er jour : 06.00 ; 2ème jour : 05.00
littoral près de l'ilôt Melette
littoral près de l’ilôt Melette

Les Calanques : dans cette région, tout le monde connaît l’existence, entre Marseille et Cassis, de ce massif aride, calcaire, déchiqueté et profondément entaillé de multiples bras de mer appelés calanques. En 2012 un parc national a été créé couvrant un territoire à la fois terrestre et marin. La zone est fréquentée par beaucoup d’utilisateurs divers (plongeurs, randonneurs, grimpeurs, etc) et malgré cela, beaucoup de randonneurs se promettent de “faire les Calanques” un jour, sans jamais les faire.

Pourquoi ? Il faut se loger à proximité car il serait difficile (pour un randonneur moyen) de faire toute la côte en une journée : plus de 20 km et environ 2000 m de dénivelé. Ensuite si on veut longer le littoral, ce ne sont pas des sentiers en boucle. Il faut donc prévoir un transport pour débuter ou finir la journée. Par ailleurs, il n’y a pas qu’un sentier, il y en a des dizaines : des GR et divers autres sentiers, parfois balisés en bleu, parfois sans balises. Le GR des calanques est en bon état. D’autres sentiers, peut-être pas. Certains sentiers nécessitent de s’équiper de baudrier et de mousquetons pour passer les falaises en sécurité. Autant dire qu’il faut rester sur le GR ou être accompagné une première fois par quelqu’un qui connaît.

Pour une sortie de 2 jours, il vous incombe de trouver un hébergement à Marseille ou à Cassis et prévoir le transport selon l’itinéraire choisie. Dans le cas présent, nous avons choisi de se loger à Cassis, de marcher d’est-en-ouest depuis Cassis le premier jour et d’ouest-en-est depuis Callelongue (extrémité sud de Marseille) le deuxième jour, finissant à Luminy chaque fois.

 

Le premier jour le sentier passe par les calanques de Port Miou et Port-Pin, puis le vallon d’En Vau, les falaises de Devenson et le col de la Grande Candelle. Aux falaises de Devenson, le panorama est saisissant. La longue montée à la Grande Candelle permet d’apprécier de manière presque continue le panorama de la côte. Au début de cette montée, devant les contreforts du Mont Puget, on ne peut pas deviner par où passe le sentier. Il semble ne pas y avoir de brèche dans la paroi. Mais on finit par monter malgré tout. Après ce col, la descente est raide et difficile. On doit souvent mettre les mains pour se stabiliser en descendant entre les grands rochers. Arrivé en bas, le coup d’œil en arrière vers la Grande Candelle (facilement reconnaissable à cause de l’aiguille de calcaire qui se détache du massif) impressionne. On n’imagine pas être descendu par ce grand paroi car on ne voit encore pas où passe le chemin. Pourtant on est descendu, avec difficulté. Ensuite, le chemin est facile pour se rendre à Luminy et l’École d’Architecture où notre taxi nous attendait. On avait compté faire ce trajet en 6h30. Cela nous en a pris 7 et demie – une moyenne de 2 km à l’heure – conséquence de l’admiration des paysages et des chemins parfois difficiles.

Jour 2, c’est un départ en taxi vers Callelongue – un petit port dans une calanque à l’extrême sud de Marseille où la route carrossable du littoral se termine. De là, le GR longe la côte un long moment passant par plusieurs calanques dont celle de Marseilleveyre occupée par des cabanons de pèche et inaccessible par la route. Ensuite, le GR monte progressivement, toujours face à la mer. A la calanque de Podestat on aperçoit les traces d’un éboulis très récent qui a projeté un pan de la falaise en contrebas dans l’eau de la calanque. Après Podestat, il y a de très belles vues sur les falaises du littoral fuyant vers l’est et le petit îlot de la Melette. Le sentier monte plus fortement maintenant vers le col de Cortiou. Pendant un long moment on évolue sous un grand paroi blanc de calcaire en forme de cirque – c’est le Cirque de Walkyrie. Ensuite c’est le col de Cortiou et la descente vers l’intérieur d’où on a de très belles vues sur Marseille, le stade du Vélodrome et l’église Notre Dame de la Garde. Par contre, selon les vents, vous constaterez une forte puanteur au col de Cortiou car vous êtes en surplomb de la grande usine de traitement des eaux usées de Marseille. Arrivé au col suivant de Sormiou, on domine de 200 m la calanque de Sormiou et le petit village du même nom, celui-ci accessible par la route. Après Sormiou, il y a un passage en haut de la calanque de Morgiou également accessible par la route. Pour finir un long sentier contourne la crête du mont de Luminy au lieu-dit les Escampons, puis presque comme par magie on est déjà à Luminy et la course est finie.

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