Le Clos Gaillard, situé près de Nîmes, a une histoire à raconter. Dès le troisième millénaire avant l’ère chrétienne, la région était occupée – peut-être par des chasseurs-cueilleurs, peut-être par des agriculteurs. Il subsiste des traces d’occupation humaine pour la plupart des périodes ultérieures de l’histoire. Vers 1400 après J.-C., le village de La Calmette cède la zone, soit 240 hectares, à la ville de Nîmes en échange d’un marché aux bestiaux. Le paysage calcaire ne pouvait pas supporter l’agriculture intensive, mais il existe des dépressions fertiles parmi les affleurements calcaires permettant la culture de vergers et de céréales. Des cabanes en pierre en forme de dôme attestent de l’occupation humaine.
Le développement de l’agriculture moderne et le déplacement de la population vers les zones urbaines ont laissé le clos à l’état de forêt broussailleuse au milieu du XXe siècle. Puis vinrent les incendies – ici et là – intermittents. Après un incendie majeur en 1974, la ville de Nîmes a décidé de reboiser la zone. C’était peut-être une erreur, car en 1989, un énorme incendie a détruit environ la moitié de la forêt du Clos Gaillard et de nombreux hectares au-delà (plus de 600 au total).
Cette fois, la reconstruction de la zone a dû être repensée et le résultat est un parc paysager moderne, moins sujet aux incendies, avec plus d’espaces ouverts et de nombreuses caractéristiques ethnobotaniques. La zone contient des cabanes en pierre réhabilitées (appelées capitelles), plusieurs itinéraires de promenade balisés, des sylvetums comprenant une importante collection de variétés d’amandiers et de chênes, des points de vue, des vergers, quelques champs de céréales ou de lin, des expositions pédagogiques, etc. Beaucoup a été fait pour maintenir le site ouvert avec des allées coupe-feux et ainsi favoriser le retour de la flore endémique naturelle (ex bleuet, muflier sauvage, plantain etc.) dans ce milieu ouvert.
(Les notes ci-dessus sur l’histoire du site sont extraites de cette référence).
En ce jour de juin, nous ne nous attendions pas à voir beaucoup de nouveautés. Il s’agissait juste d’une balade pour profiter d’une belle journée de printemps. Nous avions l’habitude de parcourir ces itinéraires en hiver, mais c’était la première fois en juin. Nous avons été surpris, principalement par les nombreuses stations le long du parcours où de magnifiques orchis bouc se dressaient jusqu’à 80 cm de haut. Le reste de la flore étincelait également (toutes les photos ont été prises au Clos Gaillard en juin 2021).
Voici le détail du parcours et quelques points d’observation.