L’étang de la Capelle

Distance de marche : 8 km ; Temps de marche : 2:00
château, La Capelle

Contrairement au Canada ou en Suède, il y a très peu de lacs naturels dans le département du Gard. Cependant, il existe de nombreux autres phénomènes hydrologiques tout aussi intéressants que les lacs naturels. Par exemple, il existe de nombreuses sources (appelées “fonts” ou “résurgences”) où des rivières importantes émergent du sous-sol et des “pertes” où ces mêmes rivières disparaissent sous terre. Tout cela est dû à la roche calcaire karstique dominante qui favorise la formation de grottes, de cavernes, d’avens et de rivières souterraines.

Un autre phénomène moins fréquent est l’étang naturel, généralement assez petit. Près du village de La Capelle, cependant, il y a un étang naturel qui gonfle jusqu’à une taille considérable (jusqu’à 60 hectares) pendant la saison des pluies et redevient un lit de roseaux pendant la saison sèche. L’étang se trouve dans une dépression naturelle ou “impluvium”, avec plusieurs affluents et ruissellements provenant des collines environnantes mais aucun écoulement visible en surface.

Cette situation curieuse résulte de mouvements géologiques qui ont permis la formation du bassin sur une couche de calcaire dur couvert d’argile semi-imperméable. L’eau qui arrive dans l’impluvium ne sort jamais, sauf par infiltration vers la nappe phréatique. Les experts pensent que ce bassin alimente en eau un certain nombre de “résurgences” dans la région. Quelles que soient les théories, cet étang est un site exceptionnel et une rareté dans les garrigues environnantes.

L’étang de la Capelle en janvier 2015 après des pluies importantes d’automne

Au fil du temps, la population locale a également dû prendre des mesures énergétiques pour sauvegarder ce site. Parmi les projets de développement figurait l’idée de construire un canal de drainage et de convertir 40 ou 50 hectares de l’étang en terres arables – fertilité garantie bien sûr. Cela ne s’est pas produit et l’étang est aujourd’hui un site protégé Natura 2000.

Cette promenade débute à côté du château de La Capelle et s’achemine directement à l’étang où il y a des sentiers balisés et plusieurs panneaux d’information. Après l’étang, le chemin fait le tour de nombreux vergers d’abricots et de vignobles jusqu’à Masmolène. Dans les vergers on peut observer des tours antigel : structures à hélices destinées à brasser l’air dans les périodes de gel au printemps afin de protéger les cultures.  Le dernier tronçon traverse les villages, d’abord Masmolène et ensuite La Capelle. Au sommet de la colline de Masmolène, la chapelle de St Pierre vaut le coup d’œil. Et pour finir, le chemin de retour traverse une zone de chaos rocheux offrant plusieurs jolis points de vue (attention aux à-pics si vous êtes accompagné d’enfants).

La Flore du Clos Gaillard

Distance de marche : 7 km ; Temps de marche : 02:30

Le Clos Gaillard, situé près de Nîmes, a une histoire à raconter. Dès le troisième millénaire avant l’ère chrétienne, la région était occupée – peut-être par des chasseurs-cueilleurs, peut-être par des agriculteurs. Il subsiste des traces d’occupation humaine pour la plupart des périodes ultérieures de l’histoire. Vers 1400 après J.-C., le village de La Calmette cède la zone, soit 240 hectares, à la ville de Nîmes en échange d’un marché aux bestiaux. Le paysage calcaire ne pouvait pas supporter l’agriculture intensive, mais il existe des dépressions fertiles parmi les affleurements calcaires permettant la culture de vergers et de céréales. Des cabanes en pierre en forme de dôme attestent de l’occupation humaine.

orchis bouc

Le développement de l’agriculture moderne et le déplacement de la population vers les zones urbaines ont laissé le clos à l’état de forêt broussailleuse au milieu du XXe siècle. Puis vinrent les incendies – ici et là – intermittents. Après un incendie majeur en 1974, la ville de Nîmes a décidé de reboiser la zone. C’était peut-être une erreur, car en 1989, un énorme incendie a détruit environ la moitié de la forêt du Clos Gaillard et de nombreux hectares au-delà (plus de 600 au total).

Cette fois, la reconstruction de la zone a dû être repensée et le résultat est un parc paysager moderne, moins sujet aux incendies, avec plus d’espaces ouverts et de nombreuses caractéristiques ethnobotaniques. La zone contient des cabanes en pierre réhabilitées (appelées capitelles), plusieurs itinéraires de promenade balisés, des sylvetums comprenant une importante collection de variétés d’amandiers et de chênes, des points de vue, des vergers, quelques champs de céréales ou de lin, des expositions pédagogiques, etc. Beaucoup a été fait pour maintenir le site ouvert avec des allées coupe-feux et ainsi favoriser le retour de la flore endémique naturelle (ex bleuet, muflier sauvage, plantain etc.) dans ce milieu ouvert.

(Les notes ci-dessus sur l’histoire du site sont extraites de cette référence).

En ce jour de juin, nous ne nous attendions pas à voir beaucoup de nouveautés. Il s’agissait juste d’une balade pour profiter d’une belle journée de printemps. Nous avions l’habitude de parcourir ces itinéraires en hiver, mais c’était la première fois en juin. Nous avons été surpris, principalement par les nombreuses stations le long du parcours où de magnifiques orchis bouc se dressaient jusqu’à 80 cm de haut. Le reste de la flore étincelait également (toutes les photos ont été prises au Clos Gaillard en juin 2021).

Voici le détail du parcours et quelques points d’observation.

Le PNC en ligne

PNC = Parc National des Cévennes

Lorsque notre club de randonnée a, pour la première fois vers 2013, mis un circuit de randonnée en ligne, nous avons utilisé un service de blog gratuit hébergé par le journal MidiLibre de Montpellier. Les informations consistaient en une photo d’un fond de carte avec le circuit en surimpression au format jpg. Pas de carte navigable, pas de profil altimétrique, juste des images fixes et quelques lignes de texte. Cette époque est révolue et, incidemment, le service de blog gratuit hébergé par MidiLibre l’est aussi.

Les choses ont énormément changé depuis. L’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) a mis en ligne la plupart de ses services. Le service WMTS est devenu omniprésent (dans les nombreuses applications web et mobiles destinées aux randonneurs) et le service est le plus souvent gratuit pour un usage non-commercial. De nombreux sites web permettent désormais d’accéder à d’importantes bases de données d’itinéraires de randonnée (VisoRando et VisuGPX pour n’en citer que deux). Ces sites sont ouverts au public pour la mise en ligne des itinéraires avec fichiers GPX, descriptions et commentaires : de véritables réseaux sociaux de randonneurs.

Avant 2015, le Parc National des Cévennes éditait des dépliants de randonnée sous forme de petites pochettes avec une couverture verte. Dans notre club de randonnée, nous en avons acheté plusieurs. Ces collections de dépliants sont maintenant pour la plupart obsolètes – principalement parce que – sans surprise – un itinéraire de randonnée est une denrée périssable. Oui, ces itinéraires doivent être entretenus et quelqu’un doit payer. Parfois, l’entretien est pris en charge par les conseils municipaux, mais aujourd’hui, il est le plus souvent dévolu à l’échelon supérieur de l’administration locale – la communauté de communes. Certains des itinéraires figurant dans ces anciens livrets ne sont plus entretenus, d’autres le sont toujours mais d’autres encore sont abandonnés et dangereux.

dépliant – extérieur*
dépliant – intérieur*
  • ne pas emprunter cet itinéraire – impraticable entre le Salson et Vimbouches !
couverture de pochette

Un exemple : En mars 2021, j’ai eu le malheur de constater, au fond de la haute vallée du Gardon, entre Le Salson et Vimbouches, qu’une bonne partie du sentier montant vers Vimbouches, autrefois une corniche au bord du ravin, avait tout simplement disparu sous un glissement de terrain. Le sentier n’existait plus et il n’y avait que deux choix possibles. Revenir sur ses pas et faire 6 à 8 kilomètres supplémentaires pour rejoindre la voiture, ou ramper sur un glissement de terrain instable incliné à 30 degrés, au-dessus d’une barre rocheuse et un ravin. À 16 heures, par une courte journée d’hiver, la première option impliquait de finir après la tombée de la nuit. La seconde semblait être le meilleur de deux mauvais choix. Alors allons-y. Il a fallu environ 40 minutes pour traverser une distance de 20 mètres sur l’éboulis, les talons enfoncés dans l’éboulis, les hanches et les épaules appuyées sur la paroi presque verticale pendant tout le trajet. La progression était lente car tout mouvement brusque faisait glisser le débris d’éboulis vers le bas. Finalement, il n’y a pas eu de séjour soudain au fond du ravin, mais il y a eu plusieurs moments très tendus.

Les informations imprimées et les livrets de dépliants peuvent donc être périmés. C’est la mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c’est que le Parc National des Cévennes, au cours des 5 dernières années, a transféré beaucoup de données en ligne et en coopération avec les acteurs du terrain fait de sorte que tout itinéraire de randonnée visible sur leur service en ligne est réellement entretenu, sûr et utilisable sur le terrain.

Des informations imprimées, de meilleure qualité et cohérentes avec la version en ligne, sont également toujours disponibles. Récemment, à l’Office de Tourisme de Meyreis, dans la vallée de la Jonte, j’ai trouvé celles illustrées ci-dessous. Dix randonnées en format dépliant à trois-plis dans chaque livret et, mieux encore, les données accessibles en ligne incluent les fichiers GPX téléchargeables.

Nouveau dépliant – page externe
Nouveau dépliant – page interne

Voici les mêmes données en ligne.

Promenade à Villeneuve-les-Avignon

Distance de marche : 10 km ; Temps de marche : 03:30

Le prieuré de Villeneuve-les-Avignon

Villeneuve-les-Avignon, sur la rive droite du Rhône devant Avignon, était devenu, à partir de 1290, un poste sur la frontière française face aux contrées à l’est du Rhône qui vouaient allégeance à la Sainte-Empire Romaine. En plus, le pape étant installé en Avignon peu d’années après, le roi de France souhaitait surveiller la situation étroitement. (Les papes et les rois de France n’étaient pas toujours de meilleurs amis !) Ainsi en 1292, Philippe le Bel signe la construction d’ouvrages de défense (la tour Philippe-le-Bel et le fort Saint-André). Ces constructions, préservées, marquent encore la physionomie de la ville.

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