Villeneuve-les-Avignon, sur la rive droite du Rhône devant Avignon, était devenu, à partir de 1290, un poste sur la frontière française face aux contrées à l’est du Rhône qui vouaient allégeance à la Sainte-Empire Romaine. En plus, le pape étant installé en Avignon peu d’années après, le roi de France souhaitait surveiller la situation étroitement. (Les papes et les rois de France n’étaient pas toujours de meilleurs amis !) Ainsi en 1292, Philippe le Bel signe la construction d’ouvrages de défense (la tour Philippe-le-Bel et le fort Saint-André). Ces constructions, préservées, marquent encore la physionomie de la ville.
Empruntant ce circuit facile, on fait le tour de la colline des Mourgues (un parc) pour profiter des points de vue, puis une courte excursion dans la vieille ville, pour finalement marcher assez longtemps dans la plaine de l’Abbaye, grande espace bordant le Rhône et protégée par une grande digue. Traversant la plaine de l’Abbaye on a le sentiment d’être dans un coin de Camargue – digues, canaux, roseaux, stations de pompage etc. C’est un dépaysement surprenant dans le Gard plus connu pour ses collines, ses serres et barres rocheuses de calcaire blanc et l’omniprésente garrigue.